Be the Best

Lya était arrivée le matin même à l'académie, elle n'avait pas croisé sa colocataire quand elle s'était installée, et par la suite elle avait du aller accueillir son cheval. Et quand Lya poussa la porte en milieu d'après-midi, pas de trace non plus de cette dénommée June. La jeune femme c'était jetée sous la douche pour se débarrasser de l'odeur de cheval et de la transpiration. Après s'être prélassée sous la douche chaude, Lya était sortie de la douche pour s'habillée. Elle avait passé short en jean'set un haut bustier noir assez simple, elle n'avait pas prévue de sortir pour l'instant et elle préférait s'installée. Lya était posée sur le lit, son ordinateur portable posé sur son ventre et une bouteille d'eau de l'autre côté quand la porte s'était ouverte. Elle avait enfin l'occasion de rencontrer sa coloc. Armée d'un grand sourire, elle braqua son regard vers l'entrée.

Voilà presque une semaine que je suis arrivé à l’académie, j'avais pris connaissance des lieux, des habitudes... Je connaissais les écuries comme ma poche, reste à découvre Iloret de mar, la ville voisine.
J'avais passé mon après-midi dans la sellerie à astiquer chaque recoin de mon casier, ranger le demi-million de guêtre, bandes de travail aux couleurs variées et autres accessoires dans les tiroirs de bois. Je n'avais qu'entrevu Lord, je lui avais donné une friandise accompagnée d'une caresse et j'avais filé me reposer dans ma chambre.
Je savais que je n'allais pas rester longtemps, je passerai seulement mettre un autre djinn et je partirai rejoindre à la maison commune les autres pensionnaire. J'étais depuis le début de la semaine seule dans la chambre et tout le monde sait que je ne peux pas rester trois minutes sans compagnie.

Je monte donc l'escalier de bois en colimaçon et me retrouve sur le palier.
En face de ma porte, quelque chose m'intrigue. Sur chaque porte il y avait les noms des pensionnaires y résidant. Sur la mienne, était écrite singulièrement June.
Mais autre chose y était apparue depuis, celui de Lya. Enfin une colocataire !
Je pousse joyeusement l'entrée et découvre celle qui partagera ma chambre.

Une belle jeune fille brune m'accueillit avec un large sourire que je lui rendis. Je suis sure que nous avons plein de points commun, n'est-ce pas génial de partager ses secrets, ses peines et ses journées avec quelqu'un ?

- Salut ! fils-je.

Je m'assis sur mon lit au carré. En général, je ne suis pas très ordonnée mais pour une fois, j'avais mis de l'ordre dans mes affaires. Lya n'avait pas dû se douter que j'étais arrivé un peu plus tôt.

La porte dévoila une jeune fille qui avait l'air plus jeune qu'elle avec des cheveux bruns-roux (?). Une asiatique d'après son observation, mais de là à dire son origine, chinoise, thaïlandaise, coréenne; de toute façon pour elle tout les asiatiques sont les mêmes. Lya était même prête à faire un effort pour être gentille avec elle, avoir une colocataire qu'elle déteste c'est pas la joie.

June C.: Salut !
Lya O.: Hello !

Lya posa son ordinateur portable sur le coté et le claqua d'un coup sec, elle avait jamais pris son de ses ordinateurs portables, enfin elle n'avait pas grand soin de ces affaires, une fois son pc portable était même passé dans son bain ! Lya balança ces jambes par dessus son lit pour les poser par terre et se retrouver face à sa nouvelle colocataire.

Lya O.: Lya ! Enchantée.

Miss O'Conor avait parlée d'une voix enjouée, réellement contente de faire une nouvelle rencontre. Elle avait vaguement vu son nom sur la porte, mais Lya ne l'avait pas retenu, mémoire de poisson rouge.

Ma colocataire rabat avec violence l'écran de son ordinateur. Au moins, elle n'est soigneuse que moi. En fait, je ne fais attention à rien, sauf évidemment lorsque je suis avec les chevaux, je n'ai plus deux mains gauches mais droites et je suis toujours aux petits soins avec eux.
Elle le poussa sur le côté et se tourna pour être en face de moi elle me répondit d'une voix enjouée :

- Lya ! Enchantée.

Je lui répondis le plus simplement du monde et sur le même ton que mon interlocutrice.

- June, aussi enchantée que toi. Je suppose que tu viens pour la même chose que moi ici.

La pièce étaie baignée d'une douce lumière. C'est là que je put scruter les moindres détails de la chambre. Cela fait peut-être presque une semaine que je suis là, je ne suis venue ici seulement pour me changer, me doucher ou me reposer. Je passe tout mon temps à la maison commune avec les autres pensionnaires.
Je ne perdais pas mon sourire joyeux au fil des présentations.

Au moins sa coloc avait l'air gentille, et un brin naïve peux-être ? Ou c'était elle qui était trop cynique ? C'était bien possible sa. Elle s'appelait June, au moins c'était un prénom facile à retenir et elle risquait pas de l'écorcher. Combien de fois est-ce qu'on l'avait appelée Lua, elle aurait pu égorgée toutes les personnes qui osait commettre une faute sur son nom. Son nom c'était son identité, ce qui faisait qu’elle était elle.

June C.: Je suppose que tu viens pour la même chose que moi ici.

Perspicace en plus ! Non non, arrête ta mauvaise fois Lya. Même avec la plus gentille des personnes elle ne pouvait pas s'empêcher de se faire des réflexions stupides.

Lya O.: Sa dépend, pourquoi toi tu es ici... ?

Lya, elle, était là pour la compétition. Pour être la meilleure et écraser toute la concurrence. C'est beaucoup plus facile de battre un adversaire qu'on connaît déjà non ? Et Lya avait fort à parier qu'elle allait concourir contre ces copains de l'académie, ce qui lui donnait une longueur d'avance. Elle avait été formatée pour la compétition, pour être la meilleure et ne laisser aucune chance à l'adversaire, beaucoup trop compétitive, au péril de toutes les autres choses.

Après rien n'était dit que les deux filles concourrait dans la même discipline et au même niveau. Et si tel était le cas, l'orgueil de Lya allait prendre un sacré coup : Une gamine de seize ans, peux-être dix-sept ou même moins, qui avait le même niveau qu'elle.

Je n'aime pas les blancs. Moi, je meuble le silences avec des mots. En général avec moi, vous n'avez pas le temps d'en placer une. Mais là c'était différent. Il y avait comme un mur entre Lya et moi. Il ne faut pas juger trop vite, qui sait nous serons peut-être les meilleures amies demain. Ou les pires.
Il faudrait que j'arrête de voir tout dans la négation. C'est pour cela que je vais continuer de faire connaissance avec ma colocataire. Je réponds du tac au tac à sa question comme si c'était une évidence. C'est une évidence. Bien sur que je suis là pour la compétition et je compte bien gagner. Maintenant je deviens orgueilleuse. Mais il faudrait arrêter June !

- Pour la compétition évidemment. Je fais des concours complets. Tu es dans quelle catégorie ?

Je sais que tout le monde est ici pour la même chose. Si l'on en est arrivé là c'est car nous avons tous eu de bons résultats la dernière saison de concours, que nous avons reçu une lettre de M. Le directeur. Nous devons tous constamment nous'améliorer. C'est ce que j'aime ici.

Tiens tiens, de la compétition et même du complet. Lya n’était même pas sûre d'avoir trouver une véritable rival. Mais il faut toujours garder un oeil sur la concurrence, surtout si on est colocataire avec celle-ci. Mais bon, elle pouvait aussi mettre de côté la compétition quelques minutes pour faire connaissance avec sa nouvelle colocataire.

Lya O.: Je tournais sur le circuit pro sur tout le continent Américain.

Elle en avait visité du pays pour faire toutes les compétitions possibles, elle était même descendue jusqu'en Amérique Latine pour des concours et avait frôlé les limites canadienne pour avoir l'avantage de l’expérience.

Lya O.: Et toi tu viens d'où ?

Et sous-entendu, ton expérience. C'était pour sa qu'elle ne la connaissait pas, les deux filles ne devaient pas venir du même coin. Lya avait même faillit partir sue le circuit européen à quinze ans, mais la mort de sa mère avait cadenassé ces rêves et son père l'avait empêchée de partir. Dommage, elle était persuadée d'avoir rater une grande opportunité.

D'après ce que j'apprends, ma colocataire tourne elle aussi sur un circuit pro. En Amérique ! Wah ! Comme beaucoup de jeunes filles, j'ai toujours voulu y aller, mais c'est en Europe que j'ai tournée et c'est déjà ça !
C'était notre première saison en pro et j'avoue, était assez satisfaisante. C'est d’ailleurs pour cette raison que je suis ici.
J'aurai tout mon temps de tourner en Amérique, après cette seconde saison ici, à Lloret del mare, pour le moment revenons à mon interlocutrice.
Elle enchaîna une seconde question avant même que je suis répondu à la précédente.

- Et toi tu viens d'où .

- Je viens d'Oxford en Angleterre et cette saison j'ai tournée en pro également, dans tout l'Europe.

Haha ! une concurrente, et de taille ! Je savais que cette année me pousserait à rencontrer de nouvelles têtes, amicales ou pas.

Au moins il n'y avait pas que des débutants dans cette académie, et il y avait de la concurrence. C'était sa qui la poussait à se donner à fond dans ce qu'elle faisait, l'adrénaline qui pulsait dans ces veines quand elle devait réaliser les options les plus impossibles pour réussir à faire le meilleur temps, avoir quelqu'un à écraser et montrer qu'elle est la meilleure. C'était pour la victoire qu'elle vivait, et elle faisait tout pour y arriver. Mais elle se posait quand même des questions sur le niveau de June, c’était impossible qu'elle soit majeur et il y avait des restrictions d'âge pour les circuits professionnels. Elle ne laissa rien paraître, juste un grand sourire et elle enchaîna.

Lya O.: C'est top ! On pourra s’entraîner ensemble.

Ou pas. Mais c'est toujours utile de voir d'autres techniques et de s'ouvrir à d'autres horizon, elle ne pouvait que progresser.

Lya O.: T'es venue avec ton cheval ?

C'était logique, un cavalier pro avait pratiquement toujours un cheval avec lui, qu'il soit à lui ou qu'on l'ait confié.

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